Le SNETAA-FO a rencontré le ministre de l'Education Nationale le 12 ocotbre 2017



Entrevue avec  le ministre de lÉducation nationale


Le SNETAA-FO, premier syndicat dans l’enseignement professionnel, a é reçu par le ministre Blanquer ce jeudi 12 octobre.

Nous avons porté les revendications de terrain des collègues PLP et CPE, titulaires ou contractuels, qui manquent de reconnaissance dans leur travail et la première des reconnaissances étant « le bas de la fiche de paie » ; c’est ainsi que nous avons rappelé notre demande de retrait du PPCR.

Nous avons clairement revendiqué que l’éducation prioritaire (REP et REP+) concerne tous les éta blissements professionnels.

Nous avons dressé un constat alarmant sur ce quil se passe sur le terrain des établissements scolaires professionnels, sur l’épuisement des collègues, sur la multiplication des unions inutiles, sur le manque évident de soutien et de reconnaissance dune hiérarchie soumise elle aussi parfois à une pression de « productivi », une ineptie dans nos LP !

Nous avons insisté sur la nécessité de titulariser par les voies statutaires tous les contractuels, très nombreux dans
l’enseignement professionnel.

Plus globalement, le ministre nous annonçait la mise en place dune mission confiée à deux personnalités dont découlera un rapport sur l’enseignement professionnel. Le SNETAA-FO compte y prendre toute sa part.

Le ministre, cordial, à l’écoute, a donné sa feuille de route générale dont la « revalorisation du diplôme de CAP ». Le SNETAA-FO tient « comme à la prunelle de nos yeux » au CAP puisqu’il est le premier diplôme reconnu par les branches, dans les conventions collectives. Nous souhaitons le développement partout des classes de CAP en formation initiale comme il avait été promis lors de la précédente réforme de la voie pro. Nous avons rappelé aussi notre exigence dinstaller partout dans les LP des sections de BTS : les BTS en LP avec les PLP comme intervenants !

Nous avons rappelé notre opposition à lapprentissage comme première formation. Cette volonté dogmatique du développement de lapprentissage infra bac est une hérésie quand les employeurs (artisans, petits commerçants et grands groupes) ne veulent pas de ces jeunes souvent en rupture scolaire voire en rupture sociale. Il ny a que lÉcole de la République, nos établissements laïques, pour leur redonner des chances de devenir des citoyens libres et des travailleurs formés. Le reste nest quun leurre car les entreprises ne connaissent pas les jeunes dont nous avons la charge. Le ministre a alors tenu à indiquer au SNETAA-FO que lapprentissage ne devrait pas se faire ni au détriment des jeunes en LP ni des personnels. Si le propos semble rassurant, nous restons très vigilants, très prudents, surtout quand on voit les manœuvres du Medef pour imposer sa vision libérale.

Depuis cette rentrée, la multiplication des audiences accordées au SNETAA-FO au plus haut niveau change du mépris que les précédents gouvernements avaient pour les PLP, les CPE, les jeunes de l’enseignement professionnel. Il faut dire que dautres organisations, parfois microscopiques dans l’enseignement professionnel, avaient les faveurs du pouvoir. Ceux-là même qui tentent aujourdhui de se racheter une virginité.

Le SNETAA-FO reste libre de ses mandats dons par ses seuls adhérents, des profs du terrain, sur le terrain.
Lindépendance est à ce prix. Ce nest ni une liberté de façade ni une indépendance de façade.

Le Secrétariat National du SNETAA-FO

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