Appel à la grève nationale du 22 mars 2018 contre les réformes à outrances contre les fonctionnaires
Le 22 mars, FO et 6 fédérations de fonctionnaires
(FSU, CGT, Solidaires, FAFP, CGC, CFTC)
appellent à la grève
La
journée de grève et de mobilisation du 22 mars 2018 à l’appel de 7
fédérations de fonctionnaires est une réponse aux attaques sans
précédent que connaissent les agents de la fonction publique. Nous
pouvons affirmer que c’est la première fois sous la cinquième République
qu’un gouvernement concentre autant de décisions négatives contre les
personnels et leurs statuts en un temps record.
La 1re salve 2017 :
- Gel du point d’indice pour l’année 2018.
- Rétablissement du jour de carence.
- Hausse de la CSG partiellement compensée et non pérennisée;
- Coupes budgétaires.
- Suppression de 120 000 postes.
La 2e salve, 1er février 2018 : le programme Action Publique 2022 :
- Chaque ministère doit établir sa liste de missions à supprimer ou externaliser.
- Recours massif aux contractuels (comme les contrats de mission) alors que l’on recense déjà un million de contractuels sur 5,5 millions d’agents.
- Rémunération au mérite contraire au principe de carrière.
- Plans de départs volontaires concernant les agents dont le poste serait supprimé suite à restructuration.
- Remise en cause des instances paritaires (CAP, CT, CHSCT) dans le même esprit que la loi Travail.
- Amplification des baisses budgétaires dans les trois versants de la Fonction publique (État-territorial-hospitalier)
, ce qui entraîne déjà des suppressions de services, de missions de service public et d’emploi et des projets de privatisation.
Ce
que ce gouvernement a imposé au Code du travail, il entend le mettre en
œuvre avec la même méthode pour casser les services publics et les
fonctionnaires. Il s’agit de remettre en cause l’ensemble des conquêtes
sociales de 1936 et de l’après-guerre, les statuts, les conventions
collectives, les services publics, l’hôpital, la formation
professionnelle, le baccalauréat, les universités et les diplômes.
Alors que de nombreuses mobilisations sectorielles se poursuivent dans l’Éducation nationale, les EHPAD, le secteur aérien, la grande distribution, etc., la question de la riposte interprofessionnelle est posée.
D’ores et déjà le 22 mars, en plus des fonctionnaires et agents publics, nous savons que les Fédérations FO, CGT, et Sud Cheminots appelleront à la grève pour défendre leur statut particulier. Plusieurs autres secteurs directement frappés par les mesures d’économies du gouvernement, comme Pôle Emploi ou la Sécurité sociale, devraient rejoindre cette journée de grève.
Dans
l’enseignement, les fédérations FSU, FNEC-FP-FO, FERC-CGT, SUD
éducation, SUNDEP avec SUD étudiants, l’UNEF, l’UNL, SGL appellent à la
tenue d’Assemblée Générales et HIS pour décider et préparer la grève et
les manifestations le 22 mars avec l’ensemble des fonctionnaires (cf.
ci-contre).
Devant l’agression gouvernementale contre le service public, une seule réponse possible : la construction du rapport de force.
La FNEC FP-FO, avec sa fédération de Fonctionnaires la FGF-FO, appelle à préparer dès maintenant l’action commune pour le retrait des plans et mesures qui sont dirigés contre le service public, les fonctionnaires et leurs droits statutaires. La grève du 22 mars 2018 est la première étape qu’il faudra amplifier si nécessaire pour mettre en échec les plans du gouvernement contre les fonctionnaires et les services républicains.
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