Déclaration CAPN d’avancement d’échelon Certifiés (29e base)
Cette
CAPN examinant l'avancement d'échelon des enseignants certifiés relevant de la
29e base se déroule au moment où le ministre a présenté aux organisations syndicales ses projets dans le
cadre des groupes de travail sur les statuts et missions des personnels de
collège et lycée, ouverts le 18 novembre dernier. Ces projets, s'ils
étaient retenus, déboucheraient sur un véritable bouleversement statutaire :
annualisation et donc remise en cause des obligations règlementaires de service
hebdomadaires, des missions hier facultatives demain opposables aux enseignants,
définition de missions locales par les conseils d’administration, suppression
des décharges statutaires. C’est une véritable casse de nos statuts nationaux, sur
fond de « territorialisation » de nos missions.
M.
Peillon veut substituer « la réglementation applicable à l’ensemble de la
fonction publique » aux statuts particuliers des enseignants.
Quelle est la réglementation applicable à
l’ensemble de la fonction publique en matière d’évaluation ? Il faut se reporter au décret 2010-888 du
28 juillet 2010 relatif aux conditions générales de l’appréciation de la valeur
professionnelle des fonctionnaires de l’Etat. On lit dans l'article 2 : «
Le fonctionnaire bénéficie chaque année d’un entretien professionnel qui donne
lieu à compte-rendu. Cet entretien est conduit par le supérieur hiérarchique
direct. » Dès lors, plus de double notation (pédagogique et administrative)
mais un entretien d'évaluation. Pour rappel, c'est la transcription de ce
décret que nous avons rejetée en 2012 ! Les personnels se sont mobilisés afin
que cette réforme ne voie pas le jour, nous avions demandé son retrait avec les
autres organisations syndicales. Ce serait un marché de dupes que d'accepter
cela !
Que
ce soit dans le 1er ou le 2nd degré, la loi Peillon dite
de « refondation de l’Ecole de la République » ne passe pas. En effet, les
prises de position se multiplient actuellement dans les établissements
scolaires du 2nd degré pour exiger le retrait des projets du
ministre, pour la défense des statuts, souvent dans l’unité syndicale. C’est ce
qu’ont exprimé massivement les professeurs de classes préparatoires aux grandes
écoles (CPGE), en grève le lundi 9 décembre – des assemblées générales ayant
même voté la poursuite de la grève. Le ministère doit entendre les personnels
et répondre à leurs revendications en retirant ses projets tout comme pour le
décret sur les rythmes scolaires, massivement rejeté par les professeurs des
écoles.
Les
décrets de mai 1950, le ministre veut les abroger. Pour les personnels le
statut est avant tout une protection, un cadre qui fixe les droits et les
obligations, que ce soit le statut de la Fonction publique de l'Etat ou les statuts
particuliers des corps, identiques sur tout le territoire national. Force ouvrière revendique l’abandon de ces
projets néfastes, tant pour les enseignants que pour l’école de la République, et exige
donc le maintien des décrets de mai 1950, contre toute tentative
d’annualisation et de « territorialisation » de nos missions.
Plus que jamais
l'avancement d'échelon revêt pour les personnels une importance cruciale car c'est en cette période d'austérité,
au moment où le gouvernement s'apprête à bloquer la valeur du point d'indice
pour la quatrième année consécutive, une première, et poursuit l'augmentation
de la retenue pour pension civile (passage de 8,76% à 9,08% dès le 1er
janvier 2014), la seule façon de voir son traitement augmenter véritablement.
Dans ce contexte difficile pour les
collègues sur le plan financier, Force Ouvrière rappelle sa revendication d'une
augmentation immédiate de 5% de la valeur du point d'indice, et du rattrapage
de la perte du pouvoir d’achat dans la Fonction publique.
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