Loi El Khomri, réforme du collège : retrait ! 28 avril : grève et manifestations interprofessionnelles
Loi El Khomri, réforme du collège : retrait !
28 avril : grève et manifestations
interprofessionnelles
Réforme
du collège : malgré les pressions de toutes sortes, c’est le refus qui
l’emporte
Interrogée à l’Assemblée nationale lors des questions
diverses, la ministre répond « les
choses se passent bien » « les
équipes pédagogiques, sereinement, travaillent sur la préparation de la rentrée
prochaine ».
Dans les établissements et les réunions de
formation-formatage les inspecteurs et les formateurs hésitent entre « vous
le faites déjà, la réforme ne change rien. » et « vous
êtes fonctionnaires, vous devez appliquer la réforme ». Tout est bon
pour tenter de faire céder les collègues et les démoraliser.
Dans certains collèges, les principaux invoquent l’argument
de la conscience professionnelle : « il
faut être prêts pour la rentrée, proposez des EPI et organisez l’AP, sinon que
penseront les parents ? ».
La
ministre pratique l’inversion de la hiérarchie des normes.
Comme si la catastrophe consistait à ne pas mettre en œuvre
la réforme. Comme si ce que redoutent les enseignants c’est d’enseigner leur
discipline. Comme si ce que veulent les parents et les élèves c’est moins
d’instruction, moins de cours de langues, pas de latin… Comme s’ils réclamaient
la continuation au collège de la réforme des rythmes scolaires, du projet
éducatif territorial massivement rejeté.
Comme si les collègues n’avaient pas compris que la
catastrophe c’est la réforme du collège qui ampute leurs disciplines par
l’interdisciplinarité et les réduit aux minima du socle commun. Comme si les
collègues avaient changé d’avis après les formations qui se surpassent par leur
absence de contenu.
La
ministre ne peut faire passer sa réforme sur la base d’un déni de réalité et
contre les personnels.
Malgré toutes les opérations de division, la détermination
des collègues reste entière. Les enseignants ne veulent pas plus maintenant de
cette réforme qu’il y a un an. Ils l’ont montré par leur mobilisation
croissante, par la grève, les manifestations, contestation des réunions de formation,
des réunions internes.
La
résistance est toujours là. La mobilisation ne diminue pas.
D’après le calendrier ministériel de la réforme,
l’organisation pédagogique, les EPI, l’AP, les DHG, tout devait être prêt en
février.
Or le rapport confidentiel
de l’Inspection générale remis à la ministre le confirme : à moins de 6 mois de la rentrée, officiellement
l’application de la réforme des collèges est fortement compromise dans un quart
des établissements. Selon les termes mesurés des IG, les dispositifs liés à
l’accompagnement personnalisé et aux EPI « ne sont pas vraiment assimilés »… Seules les formations
disciplinaires reçoivent l’écoute des personnels. L’Inspection générale confirme « l’inquiétude » sur le nombre des services partagés. Inquiétude
qui gagne les lycées dont les moyens sont « ajustés »
en raison de la réforme du collège.
Loi
El Khomri , réforme du collège : retrait !
Il est clair que gagner sur le retrait du projet de loi
Travail compromet aussitôt la réforme du collège. Réforme du collège, loi El
Khomri procèdent de cette même logique qui remet en cause les diplômes, les
connaissances disciplinaires et renvoient au niveau de l’établissement le
montant du salaire, le temps de travail, etc.
Loi El Khomri, réforme du collège, le gouvernement reste
sourd au rejet massif exprimé par des millions de salariés du public et du
privé et des jeunes.
Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU,
Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) réunies le 14 avril appellent à organiser des AG
pour assurer le succès de la grève du 28 avril et décider de la poursuite de
l’action.
Le SNFOLC/SNETAA-FO avec leur
fédération, la FNEC FP‐FO, appelle à la convocation d’assemblées
générales pour décider de la grève le 28 avril et de participer aux
manifestations et poser la question, si le gouvernement ne cède pas, de la
poursuite de la grève.
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