Le SNETAA-FO a été reçu en audience au Ministère de l'Education Nationale
Le SNETAA a été reçu ce jour, vendredi 5 octobre 2012, au Cabinet
du Ministre par son Conseiller à l'enseignement professionnel et par son
Conseiller Social pendant 1h30.
L'audience s'est faite dans
une écoute totale, constructive. Le
SNETAA-FO va formaliser une nouvelle demande d'audience dans les jours qui
viennent pour poursuivre l'échange favorable et défendre les Professeurs pour
obtenir satisfaction à leurs revendications.
Une grande qualité d'écoute et d'échange a permis une audience
constructive.
Alors que le SNETAA se réjouit de l'abrogation de la loi Cherpion,
de l'abrogation de l'évaluation/notation des professeurs, des efforts faits
pour permettre aux Stagiaires Professeurs d'avoir 3h de décharges par semaine,
nous avons rappelé qu'il n'en demeure pas moins qu'un grand nombre de collègues
qualifient cette rentrée comme « la pire de toutes ». La suppression des 13.000
postes à cette rentrée, le climat délétère entre Chefs d'établissement et
professeurs, une tension de violence scolaire accrue, un climat économique et
social détérioré expliquent en partie ce sentiment.
Après un premier bilan sur la rentrée scolaire, le SNETAA-FO a
tenu à rappeler sa détermination sur des dossiers plus spécifiques :
· Notre
soutien au Lycée Théophile Gautier de Paris et notre totale opposition au Projet de la Région de supprimer 7 établissements régionaux à
Paris. Nous avons manifesté notre vive émotion à cette « rumeur dans le PPI
» et nous nous sommes élevés totalement en contre. Des entrevues entre Rectorat
et Région devraient résoudre ce projet inacceptable. Nous restons vigilants !
· La
Titularisation des Professeurs Contractuels PLP : nous avons rappelé que les conditions de
diplômes excluaient une grande partie de ces contractuels au projet de
titularisation (exigence des diplômes pour le concours interne) alors que les
diplômes les plus élevés dans les disciplines où nous avons le plus de
contractuels s'élèvent au mieux au baccalauréat, « au pire » au CAP. Cette
question va être soulevée à la DGRH.
· Le
parcours du CAP au BTS :nous
avons redit notre demande de développer le nombre de CAP, de développer une
vraie possibilité pour eux d'accéder au Bac Pro donc de leur donner la possibilité de faire un bac pro en 4 ans, de
multiplier l'implantation de BTS en Lycée Pro et pour l’accès au diplôme
professionnel du BTS. Nous avons exigé qu'aucune formation en LP ne soit un «
cul de sac » sans possibilité de poursuite d'étude. Le parcours doit permettre
aux élèves, qui en ont la possibilité, d'accéder à une qualification supérieure
: du CAP au BTS voire à la Licence Professionnelle. Le Ministère a semblé avoir
une écoute favorable à notre argumentation.
· Nous
avons rappelé notre opposition au CCF et à toutes ses conséquences invraisemblables dans l'organisation
des établissements et pour les collègues qui croulent sous la correction des
épreuves chaque année plus nombreuses. Nous avons rappelé notre demande du
paiement du CCF tel que prévu dans le décret : tous les rectorats et
établissements scolaires y sont soumis sans interprétation. Le SNETAA-FO portera certaines situations
devant les tribunaux administratifs. A ce propos, le Cabinet nous a fait
savoir qu'il cherchait à fluidifier les parcours et à alléger fortement la «
certification intermédiaire » (CAP/BEP) au cours du Baccalauréat Professionnel.
La DGESCO travaille dessus et un rapport a été commandé auprès de l'Inspection
Générale.
· Le
mouvement / Les mutations :nous
nous sommes étonnés de fuites (organisées?) concernant le projet de circulaire
régissant les prochains mouvements de mutations des professeurs. Si la DGRH
souhaite vouloir modifier le calcul des barèmes, nous avons tenté de démontrer
que nous ne nous contenterions pas d'un
leurre. La seule possibilité pour permettre au Professeurs, fonctionnaires
d'Etat, de muter d'une région à l'autre est de mettre au mouvement tous les
postes vacants. C'est donc sur les
capacités d'accueil qu'il faut travailler. Cette décision est politique,
concrète et permettrait à un plus grand nombre de professeurs d'obtenir
satisfaction dans leur demande de mutation. Modifier les barèmes sans
ouvrir les capacités d'accueil des académies seraient non seulement un leurre
mais plus encore un mensonge (en rapprochement de conjoint comme pour les
autres). Nous l'avons fait savoir et nous avons dit notre détermination à ce
que ces capacités d'accueil soient«
ouvertes », « transparentes ». le SNETAA-FO sera entendu sur cette question
à la DGRH dans les prochains jours et ne manquera pas de le rappeler. Le SNETAA-FO va lancer une grande
campagne sur le mouvement national auprès des professeurs pour l'obtention de
cette revendication juste, réelle, NORMALE !
· La
grande loi d'orientation sur l'Education : le SNETAA-FO a entendu des propositions ubuesques ou
dangereuses pendant les discussions. Si le Ministre entend suivre les
recommandations des rapporteurs, le Ministère nous a rappelé sa liberté dans
ses actions. Le rapport ne sera qu'un élément parmi d'autres. A savoir si le
Cabinet confirmait ce que la Presse a fait connaître - la présence du Président de la République à la remise du rapport -
le Cabinet n'a pas souhaité ni confirmer ni infirmer cette « rumeur ».
· La
question du collège a été
longuement évoquée en particulier après les annonces faites par le Ministre sur
la volonté de faire découvrir l'entreprise dès la 6ème. Le Cabinet s'est voulu
rassurant puisque cette découverte n'aurait rien à voir avec de l'apprentissage
mais intégrerait un grand volet «
orientation ». Nous avons redit que les collègues en Prépa-Pro étaient
livrés à eux-mêmes et nous avons demandé l'intervention des inspecteurs comme
guides et conseillers. Nous avons rappelé aussi toute notre détermination à l'existence des SES-SEGPA-EREA avec des enseignements
professionnels réels.
· D'autres dossiers plus particuliers ont
été évoqués, entre autres la situation
dans certains DOM-COM-TOM, la création des Instituts de Formation des
Professeurs, des salaires, de l'accroissement du nombre des Heures Supplémentaires
et de leur fiscalisation, etc.
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