11 juin : grève nationale SNFOLC, SNETAA-FO, SNES, SNEP, CGT, SUD, SNCL, SIES Abrogation de la réforme du collège !
19 mai :
grève majoritaire dans les collèges pour le retrait de la réforme.
20 mai :
les textes paraissent au JO : une provocation sans précédent.
21 mai :
les organisations syndicales SNFOLC, SNETAA-FO, SNES, SNUEP, SNEP, CGT, SNALC,
SUD, SNCL, SIES dans une déclaration commune « demandent
l’abrogation de ces textes, décret et arrêté, et la reprise immédiate des
discussions sur l’avenir du collège. En tout état de cause, elles refusent de
discuter des modalités d’application de cette réforme. » (déclaration
commune du 21 mai). Ensemble elles représentent plus de 80% des personnels aux
élections professionnelles.
Le gouvernement répond : « cette réforme se fera parce qu'elle est
nécessaire »
L'opinion publique
est hostile : d'après un sondage Odoxa réalisé pour iTELE, plus de 6
Français sur 10 se disent opposés à la réforme du collège. L’Académie des
sciences, elle-même, vient de publier un avis qui constate « de graves manques dans les projets du
Conseil Supérieur des Programmes en ce qui concerne l’enseignement des
sciences ».
Quand l'immense majorité dit non, l'obstination vire à
l'autoritarisme
Car les faits sont les faits. Cette réforme n'a rien à
voir :
- avec l'égalité. L'autonomie qui
la guide conduit tout droit à autant d'organisations, d'horaires, de contenus
que de collèges !
- avec l'amélioration des résultats scolaires
que ce soit en mathématiques, en français, ou dans n'importe quelle discipline
d'ailleurs. Les élèves perdraient une demi-année d'enseignement disciplinaire
sur les 4 ans de collège. Les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires),
obligatoires, financés par une ponction sur les enseignements disciplinaires,
dont le contenu est par définition flou et défini localement ne sont sûrement
pas le remède aux difficultés.
Cette réforme a tout à voir :
- avec la loi de refondation du 8 juillet 2013,
dont elle découle, tout comme la calamiteuse réforme des rythmes scolaires.
Selon V. Peillon, auteur de cette loi, « Cette
réforme est préparée et demandée par l 'ensemble gauche droite depuis de
nombreuses années » : cet aveu fait litière des tentatives de
récupération politicienne comme des amalgames gouvernementaux.
- avec le décret Hamon du 20 août 2014,
abrogeant les décrets du 25 mai 1950, qui prétend nous imposer des réunions
sans fin de conseils de niveaux, de cycles, école-collège, pédagogiques... tout
cela pour définir les modulations locales des horaires et contenus, notamment
des EPI. Une usine à gaz !
Cette réforme c'est l'austérité et le pacte de
responsabilité
La suppression des
classes bilangues et européennes c'est moins 1200 postes, la mort du latin
représente la suppression de près de 1000 postes. Et l'accompagnement éducatif
est supprimé dès la rentrée 2015...
Les progrès liés à la réforme du collège seraient comme
les 60 000 postes annoncés en 2012 : ils sont invisibles!
Selon la Cour des
Comptes elle-même, il n'y en a eu que 4750 dans le secondaire, et 12 784
emplois inscrits au budget 2014 n'ont pas été utilisés !
Alors que nous
revendiquons l'augmentation de nos salaires, la ministre de la fonction
publique, M. Lebranchu a osé déclarer le 27 mai en confirmant le blocage
pour 2015 : « Plus que le point
d’indice, il y a un besoin de reconnaissance ». Avec la réforme du collège, nous avons le mépris en plus !
L’intersyndicale a
déposé un préavis de grève qui couvre tous les jours du mois de juin.
Le SNETAA-FO
et le SNFOLC proposent
: assemblées générales partout dans les établissements (notamment le 4 juin,
journée de mobilisation et d'information en direction des parents) pour
discuter, préparer, organiser la grève. « Madame la
ministre de l’Education Nationale, nous exigeons l'abrogation de la réforme du
collège ».
Pétition en ligne pour l’abrogation de la réforme du
collège : www.unautrecollege2016.net
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