Appel intersyndical à la grève le mardi 19 mai 2015
Le décret sur les indemnités pour missions particulières est paru au Journal Officiel du 29 avril 2015
Une
triple exigence : l'abrogation des décrets sur les missions et obligations
de service, les IMP et le retrait de la réforme du collège
Le
décret n°2015-475 instituant une indemnité pour mission particulière ainsi que
l'arrêté qui en fixe les montants sont parus au Journal Officiel du 29 avril.
Ces
textes n'avaient recueilli aucune voix favorable de la représentation syndicale
(Contre : FO, FSU, CGT, SNALC, Abstention : UNSA, CFDT) au Comité
Technique ministériel le 11 février.
Ce
décret découle de l'article 3 du décret Hamon du 20 août 2014 sur les
obligations de service des enseignants qui institue des « missions
particulières, soit au sein de leur établissement, soit à l'échelon
académique ». Il supprime les allègements de service qui figuraient dans
les décrets du 25 mai 1950 abrogés par ce décret.
Au
même journal officiel est publié un décret qui crée une indemnité de 1250 euros
si le service comporte au moins 6 heures devant 35 élèves au moins : il
remplace, à la baisse les décharges de service prévues par les décrets du 25
mai 1950.
Le
décret sur les IMP met notamment en place des coordonnateurs de discipline, de
cycle d'enseignement et de niveau d'enseignement.
Ils
seraient notamment chargés de la mise en œuvre des projets interdisciplinaires,
de l'adaptation locale des enseignements, de la mise en place de la liaison
école-collège, des partenariats avec les collectivités territoriales et les
entreprises. Ils seraient également chargés de l'animation des multiples
réunions supplémentaires qui découlent de ces orientations et que le décret
Hamon entend imposer au nom des « missions liées à l'enseignement »,
dans le cadre de la réglementation 1607 heures annuelles du temps de travail
dans la fonction publique.
De
fait ils constitueraient une hiérarchie intermédiaire locale au sein des corps
enseignants.
Ces
indemnités, financées par la suppression des décharges statutaires des décrets
du 25 mai 1950 et d'une part des HSE, sont soumises à l'appréciation locale
dans leur affectation et leur montant (5 taux sont prévus de 312,5 euros à 3750
euros). Leur attribution est soumise pour avis au Conseil d'administration :
représentants des parents, des élèves, et des collectivités auront ainsi
pouvoir de se prononcer sur la rémunération des enseignants !
Les
décrets Hamon du 20 août 2014 sur les IMP, leurs circulaires d’application
parues au BOEN du 30/04 et le projet de réforme du collège forment un tout. Ils
sont l'application de la loi de refondation qui territorialise l'école et de la
politique d'austérité.
La
réforme du collège, c'est au nom de l'autonomie 20% des horaires variables d'un
établissement à l'autre, la mise en place des projets interdisciplinaires au
détriment des horaires disciplinaires, la remise en cause des programmes
nationaux disciplinaires annuels et progressifs au nom du socle commun et des
compétences transversales, c'est la réunionite sans limite au nom du projet
éducatif local ! Et après le collège, ce sera le lycée !
Pour
Force Ouvrière ces textes et projets doivent être combattus.
Ils
s'opposent aux revendications des personnels : allègement des effectifs
dans les classes, dédoublements inscrits dans les grilles horaires nationales,
augmentation des salaires.
TOUS
en GREVE, le 19 mai est un appel commun à
la grève en intersyndical, du SNFOLC, du SNETAA-FO, du SNES et du SNEP-FSU, de
la CGT, du SNALC, de SUD et du SNCL-FAEN pour le retrait du projet de réforme
du collège.
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