Communiqué CGT, FSU, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL du 2 Juin 2016
Après trois mois de manifestations et de grèves, la mobilisation contre le projet de
loi travail ne faiblit
pas. Au contraire, suite aux assemblées générales, les mouvements de grèves, y compris reconductibles, s’étendent et des actions sous des formes diverses se développent. Par son silence et son mépris, le gouvernement est responsable de la situation de
blocage. La mobilisation rencontre toujours le
soutien de
la population consciente des régressions sociales qui menacent les salarié-es d’aujourd’hui et de demain.
Les organisations syndicales mobilisées condamnent les attaques injurieuses et inacceptables
du Medef contre le mouvement social et
les
syndicats. Ces propos entretiennent un climat délétère qui encourage des menaces contre les militant-es et les salarié-es mobilisé-es. Ni la
surenchère au
Sénat, ni l'entêtement du gouvernement n'entameront notre détermination.
Depuis le début du conflit, la lutte paie et le gouvernement s'est vu contraint de céder à des
revendications sectorielles légitimes. Pour autant, il s’obstine encore à ne plus rien lâcher sur la loi, en particulier sur la primauté des accords d’entreprise sur les accords de
branches et la loi, le chantage par les accords de maintien et de développement de l’emploi, le
référendum d'entreprise, la facilitation des licenciements, le temps de travail, la médecine du travail, la pénalisation financière des privé-es d'emploi…
Ces éléments constituent le cœur de la lutte que mènent les organisations syndicales et la raison pour laquelle elles exigent depuis le début le retrait du projet et l’ouverture d’une négociation
pour de nouveaux droits.
Depuis le 20 mai, les organisations syndicales et de jeunesse ont demandé à
être reçues par
le Président de la République. Cette requête est restée à ce jour sans réponse alors que depuis trois mois, les organisations ont des propositions à
faire valoir et sont prêtes à discuter.
Dès aujourd'hui, les organisations appellent à poursuivre et à amplifier les mobilisations :
· en multipliant, en participant et en soutenant les actions décidées par les salarié-es en assemblées générales, y compris par des grèves ;
· en travaillant à des temps forts de convergence de luttes interprofessionnelles par la
grève
et
les manifestations, en organisant ou
en renforçant les journées déjà engagées du
6 au 13 juin dans les secteurs professionnels et sur
tout le territoire ;
· en assurant le succès de la votation organisée dans toutes les entreprises, services, lieux d'études, dont les résultats seront remis lors d'une grande mobilisation
fin juin.
Elles
invitent tous-tes les salarié-es,
jeunes,
retraité-es, privé-es d’emploi à
participer massivement à
la manifestation nationale du 14 juin à Paris et à renforcer la mobilisation pour le retrait de la loi travail et pour de nouveaux droits.
Les organisations se retrouveront le 8 juin afin de
préparer le 14 juin et ses suites. Paris, le 2 juin 2016
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