La FTEC-FO demande à être reçue par Najat Vallaud-Belkacem (extrait de Tahiti-infos) du 18/10/2016
La FTEC-FO demande à être reçue par Najat Vallaud-Belkacem
PAPEETE, le 17 octobre 2016. Régime indemnitaire, réforme du
collège, prise en charge des frais de déplacement pour les congés
administratifs… Voici les principaux points que la FTEC –FO (Fédération
territoriale de l'enseignement et de la culture)-Force ouvrière, qui
regroupe notamment le Snetaa, souhaite aborder avec la ministre de
l'Education nationale.
La FTEC –FO (Fédération territoriale de l'enseignement et de la culture)-Force ouvrière a officiellement demandé par courrier à être reçue par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, qui sera au fenua du 20 au 23 octobre (lire encadré). La FTEC –FO regroupe le Syndicat national de l'enseignement technique-Action autonome (Snetaa), qui représente le personnel enseignant), le Spee (agents techniques) et Indépendance et direction (ID), syndicat des chefs d'établissement. La FTEC –FO est la deuxième organisation syndicale représentative en Polynésie française après l'Unsa.
Le syndicat souhaite aborder dix thèmes avec la ministre. "Plusieurs points nous inquiètent", souligne Yann Lucas, secrétaire général de la FTEC-FO.
En premier lieu, le syndicaliste souhaite parler avec la ministre du régime indemnitaire national qui "n'est pas appliqué en Polynésie française". En métropole, des indemnités sont prévues pour certaines fonctions, mais elles "ne sont pas appliquées au fenua puisqu'il n'y a pas eu d'extension prévue en Polynésie française", regrette Yann Lucas. "Les collègues sont remontés et inquiets d’être non-reconnus dans leur travail et investissement en ce qui concerne les régimes indemnitaires fonctionnels. A travail égal, les collègues se sentent stigmatisés par rapport à leurs homologues du reste du territoire national, comment et dans quels délais le ministère de l'Education nationale a-t-il prévu de résoudre cette problématique urgente aux yeux de l’ensemble des collègues du fenua ?", interpelle le syndicaliste.
Autre point qui pose problème : "la suppression pour la troisième année de la prise en charge des frais de déplacement des personnels du second degré mis à disposition en CIMM (centre des intérêts matériels et moraux) pour leurs demandes de congés administratifs". Le congé bonifié est accordé après trois ans de service ininterrompu. Les textes prévoient que les frais de transport sont pris en charge par l'administration.
LA REFORME DU COLLEGE
La réforme du collège est le troisième point à apparaitre sur le courrier de la fédération. Pour le syndicat l'application de la réforme en Polynésie "ne s'est pas faite dans les règles". Selon la FTEC, l'extension à la Polynésie française n'a pas été faite. Le Snetaa est, par ailleurs, contre cette réforme à qui il reproche de "casser l'enseignement disciplinaire". "Avec la mise en place des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), il y a moins d'enseignement de français et de mathématiques et cela n'est pas normal", indique Yann Lucas. Au niveau national, une enveloppe "exceptionnelle" a été mise en place pour financer l'achat de nouveaux manuels. La fédération souhaite savoir quel montant a été alloué à la Polynésie française.
LES CETAD
Dans le programme chargé de Najat Vallaud-Belkacem apparait notamment la visite du Cetad de Rangiroa.
Comme chaque étape de cette visite marathon, cette halte n'a pas été choisie au hasard. Jusqu'à cette année, les Cetad préparaient les élèves à l’obtention d’un CAPD dans différentes filières. Les élèves y étaient orientés après la 5e. Dorénavant, le Pays souhaite mettre en place des formations diplômantes de type CAP, ce seront des certificats polynésiens d’aptitude professionnelle (CPAP) pour les élèves après la 3e. Le dispositif est déjà à l'essai à Ua Pou, Taiohae et Faaroa. Le syndicat s'interroge sur "la prise en charge adaptée de ces élèves". "Ils sont remis dans le collège général alors que ce ne sont pas des élèves à l'aise avec les matières générales", note Yann Lucas. Les enseignants en postes en Cetad souhaiteraient aussi être fixés sur "leur devenir pour la rentrée prochaine".
LA CONVENTION SIGNEE SAMEDI
La convention de l’éducation qui doit être signée samedi soir par Najat Vallaud-Belkacem et le président du Pays suscite aussi des inquiétudes parmi le monde syndical. "On a été consulté mais on ne nous a pas proposé le texte, il n'a pas été possible de l'amender", regrette Yann Lucas. "Il n’a été possible à aucun moment aux membres du haut-comité de l’Education dont FO Education fait partie, de pouvoir faire modifier quoique ce soit. Nous avons constaté des irrégularités, qui à l’avenir, pourraient causer plus de dysfonctionnement que de solutions présentées comme pérennes et harmonieuses, dans l’intérêt de tous".
Le protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations (PPCR), engagé par le gouvernement pour tous les fonctionnaires, est aussi un des sujets que la fédération souhaite aborder. Ce protocole prévoit un changement de l'évaluation des professeurs.
La FTEC –FO (Fédération territoriale de l'enseignement et de la culture)-Force ouvrière a officiellement demandé par courrier à être reçue par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, qui sera au fenua du 20 au 23 octobre (lire encadré). La FTEC –FO regroupe le Syndicat national de l'enseignement technique-Action autonome (Snetaa), qui représente le personnel enseignant), le Spee (agents techniques) et Indépendance et direction (ID), syndicat des chefs d'établissement. La FTEC –FO est la deuxième organisation syndicale représentative en Polynésie française après l'Unsa.
Le syndicat souhaite aborder dix thèmes avec la ministre. "Plusieurs points nous inquiètent", souligne Yann Lucas, secrétaire général de la FTEC-FO.
En premier lieu, le syndicaliste souhaite parler avec la ministre du régime indemnitaire national qui "n'est pas appliqué en Polynésie française". En métropole, des indemnités sont prévues pour certaines fonctions, mais elles "ne sont pas appliquées au fenua puisqu'il n'y a pas eu d'extension prévue en Polynésie française", regrette Yann Lucas. "Les collègues sont remontés et inquiets d’être non-reconnus dans leur travail et investissement en ce qui concerne les régimes indemnitaires fonctionnels. A travail égal, les collègues se sentent stigmatisés par rapport à leurs homologues du reste du territoire national, comment et dans quels délais le ministère de l'Education nationale a-t-il prévu de résoudre cette problématique urgente aux yeux de l’ensemble des collègues du fenua ?", interpelle le syndicaliste.
Autre point qui pose problème : "la suppression pour la troisième année de la prise en charge des frais de déplacement des personnels du second degré mis à disposition en CIMM (centre des intérêts matériels et moraux) pour leurs demandes de congés administratifs". Le congé bonifié est accordé après trois ans de service ininterrompu. Les textes prévoient que les frais de transport sont pris en charge par l'administration.
LA REFORME DU COLLEGE
La réforme du collège est le troisième point à apparaitre sur le courrier de la fédération. Pour le syndicat l'application de la réforme en Polynésie "ne s'est pas faite dans les règles". Selon la FTEC, l'extension à la Polynésie française n'a pas été faite. Le Snetaa est, par ailleurs, contre cette réforme à qui il reproche de "casser l'enseignement disciplinaire". "Avec la mise en place des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), il y a moins d'enseignement de français et de mathématiques et cela n'est pas normal", indique Yann Lucas. Au niveau national, une enveloppe "exceptionnelle" a été mise en place pour financer l'achat de nouveaux manuels. La fédération souhaite savoir quel montant a été alloué à la Polynésie française.
LES CETAD
Dans le programme chargé de Najat Vallaud-Belkacem apparait notamment la visite du Cetad de Rangiroa.
Comme chaque étape de cette visite marathon, cette halte n'a pas été choisie au hasard. Jusqu'à cette année, les Cetad préparaient les élèves à l’obtention d’un CAPD dans différentes filières. Les élèves y étaient orientés après la 5e. Dorénavant, le Pays souhaite mettre en place des formations diplômantes de type CAP, ce seront des certificats polynésiens d’aptitude professionnelle (CPAP) pour les élèves après la 3e. Le dispositif est déjà à l'essai à Ua Pou, Taiohae et Faaroa. Le syndicat s'interroge sur "la prise en charge adaptée de ces élèves". "Ils sont remis dans le collège général alors que ce ne sont pas des élèves à l'aise avec les matières générales", note Yann Lucas. Les enseignants en postes en Cetad souhaiteraient aussi être fixés sur "leur devenir pour la rentrée prochaine".
LA CONVENTION SIGNEE SAMEDI
La convention de l’éducation qui doit être signée samedi soir par Najat Vallaud-Belkacem et le président du Pays suscite aussi des inquiétudes parmi le monde syndical. "On a été consulté mais on ne nous a pas proposé le texte, il n'a pas été possible de l'amender", regrette Yann Lucas. "Il n’a été possible à aucun moment aux membres du haut-comité de l’Education dont FO Education fait partie, de pouvoir faire modifier quoique ce soit. Nous avons constaté des irrégularités, qui à l’avenir, pourraient causer plus de dysfonctionnement que de solutions présentées comme pérennes et harmonieuses, dans l’intérêt de tous".
Le protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations (PPCR), engagé par le gouvernement pour tous les fonctionnaires, est aussi un des sujets que la fédération souhaite aborder. Ce protocole prévoit un changement de l'évaluation des professeurs.
Bourse au mérite pour les Polynésiens ?
En France, une bourse au mérite est automatiquement attribuée aux
élèves boursiers de lycée qui ont reçu une mention « très bien » ou «
bien » au diplôme national du brevet. Pour l’obtenir, il leur faut
simplement s’orienter vers un baccalauréat à l’issue du Brevet (général,
technologique ou professionnel). Pour l'heure, selon la FTEC, aucun
Polynésien ne l'a reçu. Pourtant selon la fédération, ce dispositif est
"applicable en Polynésie Française selon le Code de l’Education dans sa
version en vigueur au fenua". "Qu’en est-il de son application
localement ?", demande la FTEC à la ministre de l'Education nationale.
Le programme de la ministre de l'Education
Elle arrive à Tahiti Faa’a le jeudi 20 octobre. Vendredi matin, après le traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts, elle s’envolera vers Huahine ou se trouve l’unique collège numérique de Polynésie française. L'après-midi, elle ira à Papara pour la visite du collège d’éducation prioritaire qui propose des formations en défense et sécurité.
Elle se rendra ensuite à l’Université de Polynésie française pour une rencontre avec les chercheurs et les étudiants.
Samedi, elle visitera le lycée du Taaone qui vient d'ouvrir une classe préparatoire PTSI (physique, technologie, sciences de l'ingénieur) aux grandes écoles. Elle visitera également l’internat où elle rencontrera des élèves des îles éloignées.
A Faa’a, la ministre découvrira le lycée professionnel et ses projets pédagogiques bien spécifiques ainsi que son futur internat, actuellement en cours de réalisation.
Une visite au Centre des métiers d’arts est ensuite au programme. Najat Vallaud- Belkacem embarquera ensuite pour Rangiroa où elle découvrira les problématiques d’isolement des îles, les conditions d’éloignement et d’internat auxquelles les élèves sont confrontés dès le plus jeune âge. A Rangiroa toujours, une visite d’un collège REP et d’un CETAD est aussi prévue.
En fin de journée, un entretien avec Edouard Fritch est au programme. Ensemble, ils signeront aussi la convention de l’éducation, l’enseignement en Polynésie française étant de compétence Etat/Pays.
La ministre s'envolera dimanche pour la Nouvelle-Calédonie.
Journaliste: Mélanie THOMAS
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